Communiqué de presse de Nicolas Bonnet

Réaction aux annonces budgétaires de François Bayrou du 15 juillet 2025

mercredi 16 juillet 2025, par Le Bureau

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Cela devait être un moment de vérité. Mais, comme souvent avec le Gouvernement Bayrou, la vérité est une notion toute relative. Hier, le Premier ministre a présenté son « plan » pour contenir le déficit public pour 2026 et au-delà. En réalité, le Premier ministre acte une cure d’austérité sans précédent. Avec 44 milliards d’euros d’économies annoncées, le Gouvernement impose à marche forcée un plan de rigueur qui frappe d’abord les plus vulnérables et affaiblit dangereusement nos services publics.

Présenté comme une nécessité, au nom d’un prétendu « effort collectif », ce budget n’a rien d’inévitable. Il s’agit d’un choix politique, celui de faire peser sur la majorité de la population le coût d’années de politiques fiscales inefficaces et injustes. Ce n’est pas la dépense publique qui a creusé la dette, mais bien la chute volontaire des recettes et notamment les baisses d’impôts et exonérations fiscales massives dont les principaux bénéficiaires sont les grandes entreprises et les plus fortunés.

Pour « redresser les comptes », le Premier ministre ressort la vieille recette de l’austérité, celle qui pénalise toujours les mêmes. Gel des prestations sociales, des retraites et du barème de l’impôt sur le revenu, hausse des franchises médicales, suppression de jours fériés... Les classes populaires et moyennes paieront le prix fort. Le Gouvernement prévoit également le gel des dépenses publiques et la suppression de 3000 postes de fonctionnaires dès 2026. soit autant de professeurs, soignants, policiers qui manqueront sur le terrain. Ce recul du service public affecte tout le monde, mais bien plus durement les habitants des territoires les moins bien dotés et ceux qui n’ont pour patrimoine que les services publics.

François Bayrou fait preuve d’une grande précision pour détailler les mesures qui affectent l’ensemble des français, mais reste bien plus flou quant aux contours de la “contribution de solidarité pour les plus fortunés”. Il ne fait nul doute que l’effort demandé restera symbolique, le montant des mesures dites d’équité fiscale ayant été fixé à 4,2 milliards d’euros. Pendant ce temps-là, aucun retour de l’ISF, ni de taxe sur le patrimoine des ultra-riches, rien sur les dividendes records ou sur les niches fiscales nuisibles au climat ou socialement injustes. Pourtant, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes de France a doublé depuis 2017, passant de 600 à 1200 milliards d’euros.

Alors que près de 10 millions de Françaises et de Français vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, il est inacceptable que l’effort repose toujours sur les mêmes. Il est temps de proposer une autre voie, celle de la justice sociale et de la justice fiscale, seule à même de garantir des finances publiques saines tout en permettant à toutes et tous de vivre dignement, de bénéficier d’un revenu décent de son travail, et d’engager collectivement l’indispensable transition écologique.

Nicolas Bonnet, député du Puy-de-Dôme

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