Oh, oh,oh, mon bateau... Partie deux
mardi 31 juillet 2018, par
PolitiqueSi ceux qui avaient choisi le bouillant commandant Macron et armé son navire, savaient parfaitement ce qu’il en était, nombreux étaient les petits épargnants ayant investi dans le « Jupiter » sans trop savoir le cap que le beau trois mats allait prendre. Leur lanterne fut vite éclairée, la barre était à droite toute ...
Chaque soir du reste, aidé de son sextant, notre commandant cherchait dans son ciel idéologique l’étoile libérale qui fixerait la route du lendemain... Si les cales se chargeaient d’or pour les gros armateurs, les petits investisseurs contraints de taper dans leur cassette commençaient à tordre le nez, sans trop le dire, leur ego les poussant à se taire encore un moment...
Cependant la mer continuait à moutonner et ce n’étaient pas quelques vagues insoumises à la maigre écume qui auraient pu ralentir le bateau... Éole gonflait encore les voiles et, lorsqu’il venait à mollir, il suffisait de faire monter sur le pont l’ inénarrable et illustrissime capitaine Collomb dont les propos abscons provoquaient des risées propres à gonfler la voilure... L’équipage se montrait servile , même si quelques jeunes officiers aimaient à s’afficher, baignant dans le contentement d’eux-mêmes comme harengs en Saumur.. .Bien sûr, notre jeune équipage devait parfois baisser les yeux quand, à l’horizon, la vigie annonçait de frêles esquifs chargés de gens à la peau sombre dont d’aucuns tenaient dans leurs bras le corps encore chaud de leur enfant décédé...Mais comment accueillir ces gens alors que les cales débordaient d’or ? « Jupiter », certes, mais certainement pas Jupiter d’asile...
Comme le disait un sage que le commandant aimait à citer « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais, pour l’or, il y a encore de la place ! »
Reste à savoir ce qui se passera quand le beau navire rentrera au port, que la part de quelques uns sera belle et celle de tous les autres bien maigre.Si, en son temps, Rodrigue avait su mobiliser ses troupes en arrivant au port, il n’est pas certain que notre impétueux commandant puisse faire de même...
Pour la première partie, allez voir cet article [Oh oh oh oh mon bateau...]