Double peine
jeudi 9 juillet 2009, par
PolitiqueÀ la crise qui, hier encore, devait épargner notre pays, viennent s’ajouter deux spécificités, de caractère national, qui ne peuvent guère inciter à l’optimisme les citoyens attachés aux valeurs de gauche.
D’abord, il y a l’exercice du pouvoir par l’actuel Président de la République, une première depuis l’avènement de la Cinquième puisque les Ministres, à commencer par le Premier, ont disparu ou sont déjugés, que les conseillers personnels tiennent le haut du pavé et des médias et, qu’en cas de crise, on se défausse sur d’opportuns négociateurs. La représentation nationale, pourtant largement dominée par les forces de droite, ne cesse de se plaindre de l’accumulation de textes bâclés, de dossiers traités à la va-vite, tant la hâte à répondre au médiatiquement porteur est grande. Au delà de la forme, la politique menée avec, notamment, ses conséquences sur les Services Publics –et à Beaumont on en sait quelque chose avec la fermeture du bureau de police et la suppression d’un poste du RASED– est conforme à ce que nous pouvions redouter.
Ce qui est confondant, en revanche, et qui constitue aujourd’hui le principal et peut-être le seul atout du chef de l’État, c’est la pathétique errance de l’opposition, en tout cas celle représentée par le Parti socialiste, le triste congrès de Reims et ses improbables alliances témoignant davantage d’une rivalité de personnes que d’un véritable débat d’idées.
Au Conseil Général ou au sein de Clermont-Communauté, les turbulences entre « les grands Élus socialistes », en demeurant largement incompréhensibles pour le commun des électeurs, ne font qu’ajouter à la confusion. Quant à la représentation locale du PS, qui n’ a de cesse de marteler le verbe « bétonner » à propos du projet « Cœur de ville », elle ne répugne pas à voguer sur les flots troubles d’un populisme que l’on espérait réservé à la droite ...
Affligeant !