Tout ça pour ça
mercredi 15 décembre 2010, par
PolitiqueAprès plus de six mois d’attente, le Président de la République nous a gratifié d’un “grand remaniement” absolument “gigantesque” pour prendre, soit disant, un nouveau départ. Mais la seule destination connue concerne un certain Nicolas Sarkozy : l’Élysée en 2012 !
Après le remaniement, Nicolas Sarkozy nous a fait son show habituel, mais il semble que sa stratégie et sa technique de communication ne parviennent plus à tromper les Français : sur Internet, son show télévisuel ne recueille que 4% d’avis favorables ! Performance absolument remarquable ! Après six mois d’attente et un grand battage médiatique, il est clair que la politique du Président tourne en rond. Et pour ne pas tourner en rond tout seul, il a fait également tourner en rond ses ministres pendant six mois tout en enlevant quelques chaises. Ce jeu de la chaise musicale s’est fini le 14 novembre. Et rien n’a vraiment changé. Mêmes certains membres de l’UMP ou proches de l’UMP ont qualifié le nouveau gouvernement d’équipe de campagne RPR !
Dans le même temps, les Français souffrent. La dernière enquête de l’INSEE montre en effet que plus de 20 % des français ont connu un épisode de pauvreté entre 2004 et 2007. Il ne fait aucun doute que la crise et la politique sociale menée depuis 2007 n’ont pas amélioré les choses. L’étude de l’INSEE montre également qu’en Europe, la France décroche une de plus mauvaises notes en matière de cohésion sociale et d’intégration. Là aussi, on peut prédire sans grand risque que la politique conduite ces dernières semaines (réforme injuste des retraites, expulsion d’enfants roms, …) a dû également empirer la situation.
Et pendant ce temps, de révélations en confidences, on en apprend toujours plus sur le comportement de nos ministres ou de notre Président, que ce soit dans l’affaire Bettencourt autour de laquelle beaucoup d’argent circulait, dans l’affaire de l’hippodrome de Compiègne, l’attentat de Karachi, …
Indifférent à tous cela, le Président semble obnubilé par les échéances électorales de 2012 et conduit sa politique uniquement en fonction de cet objectif, purement personnel ! Comment dès lors s’étonner d’un désintérêt pour la chose publique quand elle est autant méprisée au plus haut sommet de l’État.