Quand les Gilets jaunes boostent la démocratie...

jeudi 20 décembre 2018, par Hervé Mantelet

SocialPolitique

En quatre semaines, le mouvement des gilets jaunes a mobilisé toutes les conversations. Une protestation sans chefs, une révolte qui puise ses références du côté de la révolution française avec ses cahiers de doléances, l’abolition des privilèges, la défiance envers les dirigeants du pays et en premier lieu le président jupitérien.
On se méfie des élus de tous bords, des syndicats qui ont « trahis ».
Cependant, cette vague jaune a le soutien d’une grande majorité des Français. Les gens ont une envie de démocratie directe.
Plusieurs Beaumontois ont participé activement à ce mouvement.

Patrick, tu as tenu un rond-point, tu es monté à Paris le 1er décembre, qu’en retiens-tu ?

Ce mouvement spontané est exemplaire, fédère plein de gens qui pour nombre d’entre eux ne faisaient plus de politique, ont des petits salaires, des petites retraites et ne veulent pas être dépossédés de leur vie et de leur mouvement. A Paris, le 1er décembre, encerclé avec 600 manifestants par les forces de l’ordre je n’en menais pas large, c’est grâce à l’arrivée d’Alexis Corbière, député LFI que je m’en suis sorti. Je regrette que ce soit la violence qui ait pu faire aboutir une partie de nos revendications mais c’est comme ça.

Quelle suite à ce mouvement vois-tu ?

Je souhaite que ce mouvement se structure, des AG se réunissent partout. Je vois que cela met en ébullition l’exécutif ces derniers jours. Je pense que sur la multitude de propositions des cahiers de doléance il faut qu’une dizaine émerge comme le RIC, le retour de l’ISF, l’augmentation des salaires et des retraites...Je souhaite que s’engage un vrai débat au niveau local d’abord dans l’indépendance du mouvement.

Pour le groupe IDÉES Pour Beaumont, cela peut se traduire par un vrai débat dans notre commune et son agglomération (conseil municipal spécial ? ou autre) et l’ouverture d’un cahier de doléances en mairie.