Pourquoi la vente de la SEMIB est-elle nécessaire ?

mercredi 15 janvier 2003, par Le Bureau

SocialUrbanismeFinance

La Société d’Économie Mixte Immobilière de la ville de Beaumont est devenue un obstacle au bon développement de notre ville. Comme tout le monde le sait maintenant, la gestion faite de nos logements sociaux par SCIC-Développement, devenu GFF-Habitat, est considérée comme mauvaise par les services de l’État (un rapport de la Mission Interministérielle du Logement Social a établi les carences en ce domaine). L’État, qui aide financièrement à la construction des logements sociaux, contrôle bien évidemment l’utilisation qui est faite des fonds publics. Depuis maintenant 3 à 4 ans, toute nouvelle aide était refusée par les services de la Préfecture, ce qui empêchait l’aménagement de toute une partie de la ZAC de la Mourette.

Les locataires actuels ne risquent-ils pas de perdre au changement ?

Non seulement les occupants des logements sociaux de la SEMIB actuelle ne seront pas lésés, mais ils devraient y trouver des améliorations notables : meilleure gestion, économie d’échelle permettant de ne pas augmenter indéfiniment les charges locatives, plus de personnels en charge des bâtiments, meilleur entretien des parties communes et des espaces verts, gestion de proximité, voilà ce qui est offert par les bailleurs sociaux qui ont plus de poids et plus de savoir-faire que GFF !

L’attribution des logements sera-t-elle contrôlée ?

Un logement social ne peut être attribué que si le locataire répond à des garanties de ressources et s’il ne dépasse pas un plafond. Tout cela est contrôlé et les refus doivent être motivés. Ces attributions sont faites par des commissions dans lesquelles la municipalité est représentée. Le repreneur des logements sociaux de Beaumont s’est engagé à continuer cette procédure (d’ailleurs obligatoire de par la loi)

Un occupant actuel pourrait-il acheter son logement ?

La loi autorise, sous certaines conditions, la vente des logements sociaux aux occupants, mais il faut, en tout état de cause, une autorisation du préfet. L’État accorde des aides importantes à la construction des logements HLM pour justement favoriser les personnes à revenus modestes. Dans le même temps, les communes qui n’ont pas 20 % de logements locatifs sociaux sont pénalisées, ce qui est le cas à Beaumont (la commune doit verser environ 61 000 Euros par an de pénalités). On comprend alors aisément que l’État n’accorderait pas d’autorisation de vendre des logements sociaux tout en incitant la commune à construire pour atteindre les fameux 20 % ! Essayer de faire croire le contraire relève de la démagogie.

Que peuvent en attendre les Beaumontois

La ville deBeaumont a “investi” 5 millions de francs dans la SEMIB à sa création, tout comme d’ailleurs la Caisse des Dépôts et Consignation. La vente de la SEMIB permettra le lancement d’autres opérations d’aménagement dont on a tant besoins : équipements sportifs et, pour les jeunes, rénovation des écoles, réhabilitation du bourg, amélioration des réseaux d’eau et d’assainissement, chemin vert, etc. Une fois le quartier de la Mourette aménagé, l’urbanisation galopante de ces dernières décennies devra marquer une pause pour que chacun, jeunes ou vieux, actifs ou non, hommes et femmes, trouve un cadre de vie agréable et harmonieux.