Plan de rigueur : coup de rabot sur les ressources des familles

mardi 20 juillet 2010, par Christian Bernaud

SocialPolitique

Après la réduction du train de vie de l’État, ce sont les familles qui sont les
premières visées par les économies annoncées par le Ministre du budget ce
matin.

Dans le livre vert pour l’autonomie des jeunes, publié il y a moins d’un an, le coût
du logement des étudiants était souligné comme un problème majeur. Aujourd’hui,
le gouvernement entend forcer les parents à choisir entre demi part fiscale et Aide
Personnalisée au Logement (APL), réduisant encore leur marge de manoeuvre pour soutenir leurs enfants à poursuivre leurs études.

L’UNAF s’insurge : ce n’est pas l’allocation logement qui fait l’autonomie financière
des jeunes. Pour poursuivre leurs études, les enfants peuvent avoir besoin d’être
logés en dehors du logement familial, cependant ils restent à la charge complète
de leurs parents. Cette mesure est donc injuste !

Ce sont les familles issues de classes moyennes qui subiraient le plus violemment
cette mesure. Elles peinent déjà à supporter financièrement les études de leurs
enfants, cette mesure fiscale rendrait les études encore plus onéreuses, voire
impossibles.

C’est pendant les études supérieures qu’un enfant est le plus coûteux pour sa
famille. L’UNAF s’élève contre cette sanction financière des familles au moment où
elles en ont le plus besoin.

Autre mesure annoncée : la remise en cause partielle des aides pour l’emploi d’un
salarié à domicile. L’UNAF rappelle que de nombreuses familles sont obligées de
recourir à une garde d’enfant à domicile faute d’autres modes de garde
disponibles. Cette mesure qui alourdit la charge pour garde d’enfants est en
contradiction avec l’objectif d’aider les familles à accueillir la naissance d’un
enfant tout en conservant une vie professionnelle.

Enfin, l’UNAF juge particulièrement regrettable que les personnes handicapées
soient également visées par ces premières mesures.