Mobilisation pour la gratuité des services périscolaires dans les écoles de Beaumont

jeudi 18 juin 2015, par Le Bureau

SocialÉcole

Lors de la réunion du 10 juin 2015 relative au suivi des TAP (temps d’activités périscolaires), devant les représentants de parents d’élèves et d’enseignants, Alain DUMEIL, Maire de Beaumont, a annoncé la mise en œuvre d’une tarification de l’ensemble des services périscolaires, dès la rentrée 2015. Le projet doit être soumis au vote du conseil municipal du 1er juillet 2015 (20h)
Nous invitons tous les Beaumontois à se mobiliser contre ce projet en signant la pétition initiée par les associations de parents d’élèves.

Jusqu’à 190 € par an pour deux enfants

D’après les premiers éléments livrés, cette tarification serait un forfait mensuel avec un montant compris entre 3,50 € par mois et 9,50 € par mois et par enfant, selon les revenus du foyer familial. Ainsi, une famille pourrait payer jusqu’à 190 € par an pour permettre à ces deux enfants d’accéder aux services périscolaire (garderies du matin et/ou du soir, études surveillées, TAP)

Oui à l’éducation pour tous, non à l’exclusion

Dans une période marquée par des difficultés économiques et sociales grandissantes, la gratuité est plus que jamais l’une des conditions de l’égalité des chances. C’est une valeur fondamentale qui doit s’appliquer autant aux temps scolaires qu’aux temps périscolaires pour assurer la cohérence des temps éducatifs de nos enfants. Nous refusons la mise en place de temps périscolaires à deux vitesses, les activités devenant réservées petit à petit à ceux qui pourront payer.
Cette mesure renforcera encore plus les inégalités d’apprentissage (études surveillées) et d’accès aux activités sportives et culturelles (TAP).

Non sollicitation des aides de la CAF

L’argument développé par le Maire, pour justifier cette décision historique à Beaumont (plus de 35 ans que les temps périscolaires étaient gratuits !), est la baisse des dotations de l’État aux collectivités et la situation contrainte des finances de notre ville. Cet argument n’est pas admissible ! En effet, ce forfait payant pourrait rapporter au mieux 25.000 € par an. Mais il va créer de fortes injustices et des difficultés d’accès à l’école publique.
Il faut ajouter que le surcoût de la mise en place des TAP par la réforme des rythmes scolaires peut être pris en charge par la Caisse d’Allocations Familiales à raison de 3 heures par semaine et par enfant. Le Maire a sans doute trouvé trop difficile de monter le dossier demandé par la CAF (Projet Éducatif de Territoire) et préfère se saisir de ce prétexte pour faire payer les parents !

Un choix idéologique, contre les familles !

Cette mesure est totalement incompréhensible alors qu’Alain DUMEIL a choisi délibérément de dépenser 400.000 € pour laisser la lumière allumée la nuit, de dépenser 50.000 € pour installer des caméras de surveillance autour de l’hôtel de ville, de dépenser plusieurs milliers d’euros pour faire un gazon et son arrosage automatique devant l’hôtel de ville, et pour changer le bureau de la salle du conseil municipal, tout neuf, parce qu’il ne lui plaisait pas. Et la facture de l’inutile n’est pas finie…
D’autant que si le Maire avait mis autant d’énergie à travailler sur le PEDT (projet éducatif de territoire) que sur ces autres projets inutiles, notre ville pourrait bénéficier de subventions et partenariats facilitant la gratuité des temps périscolaires. Certes, ce projet est lancé... mais dans quelles conditions ? Pour quelles finalités éducatives ? Et à quel prix ? Nous sommes aujourd’hui en droit de nous poser la question ?
D’autre part, Alain DUMEIL s’est engagé à ne pas augmenter les impôts lors de sa campagne électorale. Que dire de cette taxe à l’éducation qu’il projette de voter et qui touche les familles seulement ! Alors que d’autres sur notre territoire ne contribueront pas à l’effort collectif. Cette décision est une trahison masquée et une source de discrimination vis-à-vis des parents qui font le choix de maintenir leurs enfants dans les écoles publiques de Beaumont.

Pour qu’aucun enfant ne soit exclu des temps périscolaires,
Mobilisons nous !

Messages

  • Bonjour, le préambule de la constitution française de 1946 partie intégrante de la constitution de 1958 indique que l’enseignement public est gratuit . Bien entendu le temps périscolaire n’intègre pas ce temps d’enseignement mais comment nous parents pouvons nous déposer tous les jours nos enfants à l’école à 8h30 et les récupérer à 15h45 , devons nous cessez de travailler pour éviter de payer toujours plus ? il s’agit bel et bien d’un nouvel impôt
    je suis pourtant fonctionnaire et attaché au service public mais jusqu’à quand va t’on faire payer les services public, l’année prochaine ce sera les tarifs de cantine qui augmenteront, l’année suivante, nous devrons fournir le papier, les crayons etc.
    je vois pas pourquoi nous payerions si le modèle actuel de temps périscolaire est conservé, simple garderie qui convient très bien à moi et à ma femme, notamment pour les maternelles, qui sont suffisamment sollicités intellectuellement lors du temps scolaire.
    Si toutefois, la décision de tarifer ces services périscolaires est de toujours donner plus d’activités élaborés à nos enfants, quel malheur, voulons nous que nos enfants sachent déjà tout faire à 10 ans, à titre de comparaison ils sont déjà nettement plus éveillés que nous au même age , la garderie doit permettre avant tout de s’amuser, pas d’apprendre toujours et encore, voulons nous une génération de génies ?
    je suis certain que d’autres économies sont possibles pour la Mairie pour éviter la fin de la gratuité du temps périscolaire, mais une fois de plus la solution la plus facile comptablement va être choisie.
    si cette délibération est adoptée, seul recours, ne pas payer , mais tous les parents devront être solidaires ! mais faut il se mettre dans l’illégalité pour être entendu ?

    cordialement,