Lettre ouverte aux élus de Beaumont
dimanche 27 mai 2018, par
PolitiqueÉcoleDémocratieConseil municipalRécemment, une lettre de monsieur le maire de Beaumont est venue annoncer la mise en place du dispositif des rythmes scolaires à quatre jours. Sans doute, nombreux nombreux sont ceux à avoir reçu le même courrier
Le propos n’est pas, ici, de revenir sur le fond du dossier, c’est-à-dire le choix d’un rythme à quatre jours au lieu de 4,5 jours. En effet, monsieur le maire a annoncé clairement son intention de rationaliser économiquement le dispositif et de ne pas tenir compte des nombreuses études soulignant les axes à suivre pour le bien-être des enfants. Ce choix d’un retour à quatre jours est donc logique dans ce cadre idéologique, même si nous pouvons en contester la pertinence.
Mais c’est sur la forme qu’il est important de réagir ! Dans ce courrier, monsieur le maire affiche clairement son autorité et son pouvoir de décision sur ce dossier. Certes le droit lui donne raison. Pour autant, Il est regrettable d’observer encore ce mode de gouvernement autoritaire dans nos communes, une méthode qui renvoie le débat démocratique aux oubliettes. Autre constat malheureux : les élus de la majorité sont dans une posture de soumission complète, et d’abandon regrettable, tant le silence est profond dans la majorité municipale.
Bien sûr, la décision fait suite à des actions de concertation, avec les acteurs concernés. Mais nous pouvons mettre en doute cet argument compte tenu des nombreux biais qu’il y’a eu dans la méthode utilisée, dans les formulations douteuses utilisées, et dans les acteurs sollicités.
C’est important de le dire et de souligner auprès de nos citoyens l’État de notre démocratie locale. Il n’y a pas lieu, Dans ce contexte, d’être fier en tant qu’élu, et nul doute que les Beaumontois ne seront pas fiers de leurs représentants qui n’exercent même plus leurs responsabilités vis-à-vis de décisions importantes.
La décision sur les rythmes scolaires n’est qu’un autre exemple de l’état d’esprit qui règne en mairie. Mais nous pouvons faire confiance à nos citoyens pour juger, le moment venu, chacun dans l’exercice de son mandat.