Les (Sar)Choristes II

Ou “comment leur échapper ?”

mercredi 8 novembre 2006, par Le Bureau

Politique

À l’heure matutinale de la douche, du brossage de dents et autres pratiques à caractère hygiénique, alors que la nuit nappe encore de ses ténèbres nos puys et nos monts et après avoir commis l’irréparable, c’est-à-dire actionné d’un index imprudent ou distrait le bouton de son transistor, posons-nous la question, la vraie, la seule qui vaille : Comment échapper à M. Sarkosy Nicolas, Ministre (extraverti) de l’Intérieur, Président (adulé) de l’UMP, Président (absent) du Conseil Général des Hauts de Seine, candidat (médiatique) à la Présidence de la République, ainsi qu’à son représentant local, le sémillant Hortefeux, Brice de son prénom, qui visite souvent mais brièvement la capitale auvergnate avec sa clique pour faire la claque dans l’espoir de conquérir la mairie clermontoise, le tout naturellement aux frais du contribuable et dans une confusion des rôles à la hauteur de son maître à penser ou plutôt à dépenser ?

Ne plaisantons pas, il y va de notre santé mentale … Entendre, dès potron-minet, les deux acolytes entonner une énième fois la rengaine de l’insécurité, de la crise des banlieues en prenant des airs de père fouettard (ah, ce Nicolas, il mérite bien son prénom !), accumuler les clichés sur les juges qui ne font pas leur travail, les parents qui n’élèvent pas leurs enfants, l’école qui ne remplit plus son rôle, ou l’insidieuse et diabolique menace islamique, ne prédispose guère à vivre la journée épanouie à laquelle aspire légitimement tout Auvergnat sain de corps et d’esprit, excusez le pléonasme …

Bien sûr, chacun souhaite que la violence diminue, que les jeunes des banlieues retrouvent foi en l’avenir en acquérant de meilleures qualifications, que les pouvoirs publics occupent une place qu’ils n’auraient jamais dû abandonner, que la mixité sociale devienne une réalité, on en passe et des meilleures, nous aussi nous connaissons la chanson, nous ne sommes pas des enfants de chœur …

Il sera pourtant difficile de faire oublier aux Français que nos duettistes sont tout de même au pouvoir depuis quelque temps et que la situation actuelle, remarquablement dégradée, est aussi le résultat de leur propre impéritie, même si, reconnaissons-le, d’autres ont contribué à ce triste état des lieux …

Las, nous craignons bien de ne pas apporter de véritable solution à la question posée puisque ne pouvant sacrifier la toilette, seul l’éloignement du transistor permettra d’échapper à de si tristes prémisses, le cumul avec une vision quotidienne du journal de TF1 s’avérant définitivement irréparable...