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lundi 1er octobre 2001, par Le Bureau

Finance

Ne soyons pas naïfs

Il est fréquent d’entendre M.Gory (rapporteur du budget de l’ancienne municipalité) affirmer que la situation financière laissée par l’équipe précédente était saine. Nos informations permettent d’en douter. Nous n’en voulons pas à M. Gory. Nous savons maintenant qu’il n’était qu’un faire-valoir, tenu à l’écart des décisions importantes. Tout restait entre les mains du maire de l’époque. Lui seul assistait aux réunions essentielles et était informé des faits importants. La naïveté de M. Gory est simplement étonnante, mais peut-être sincère.

Son honnêteté a été trompée. Soyons donc indulgents.

En revanche, il est indispensable de « remettre les pendules à l’heure ». Prenons l’exemple de la ZAC de Champ-Madame. Cette opération a toujours été présentée par l’ancien maire comme une réussite. La réalité est sensiblement différente.

Un trou financier énorme

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au 31 décembre 2000, le déficit de l’opération ZAC Champ-Madame était de 3,615 millions de francs (sans compter 196 000 francs de TVA). Ce trou s’est creusé régulièrement. La SEAu (Société d’équipement d’Auvergne) en a informé l’ancien maire qui n’en a fait part à personne, pas même à son équipe. Il n’a pris aucune décision. Il a laissé « filer » la situation. Résultat : aujourd’hui toute l’opération est très mal engagée mais en plus sa trésorerie est catastrophique. Sur 2001, les échéances des emprunts ne sont pas payables. La commune doit faire face à des échéances immédiates et impératives.

Ainsi au 30 juin 2001, la trésorerie affichait un déficit de 1,254 million de francs, soit un gouffre total de 4,9 millions de francs. ! De quel droit M. Dumeil peut-il prétendre être un gestionnaire sérieux ? Qu’espérait-il donc pour redresser une telle situation ?

La fuite en avant !

En refusant de voir la situation réelle, en cachant sans vergogne la vérité à tous, l’ancien maire expédiait la commune dans le mur. Il le savait. Il laissait faire. Aucune réaction. Aucune réflexion. Aucune recherche de solution. RIEN. TROIS FOIS RIEN ... UNE CATASTROPHE

Sans doute espérait-il un miracle. Mais, en matière d’économie, un des plus zélés supporters de l’ ultra-libéralisme (disciple fidèle de M. Madelin) devrait savoir que la fuite en avant n’est pas une solution viable En poursuivant cette politique , c’est un trou encore plus profond qui aurait lourdement grevé les finances communales.

Nous demandons donc que les mesures envisagées par la nouvelle majorité aient, dans la transparence que nous avons toujours revendiquée, pour objectif d’améliorer une situation bien compromise.