Élevons le débat

jeudi 24 avril 2003, par Le Groupe IDÉES Pour Beaumont

Politique

À certains moments, il est indispensable de réfléchir au-delà de son clocher, d’envisager notre commune dans un contexte élargi. Cela est d’autant plus nécessaire que l’opposition locale « tire le débat » vers le bas et qu’elle continuera sans aucun doute.

Sans aucun projet pour notre ville, elle se limite à se faire l’écho de rumeurs ou bien à les propager, à rapporter quelques prétendus propos, à racoler sur le terrain malsain de la peur. Quelle fâcheuse habitude que de considérer les Beaumontois comme des citoyens incapables de réflexion et seulement sensibles aux racontars ! Quelle image de l’action et de la réflexion politiques ! Et pourtant, des thèmes importants pour tous méritent d’être évoqués.

Ainsi, rappelons-nous. La grande promesse du candidat Chirac était la baisse des impôts, avec une nouvelle décentralisation sans « augmentation de la fiscalité globale » comme l’affirmait encore un document de l’UMP du 7 mars 2003. C’était la solution pour une vie meilleure, un emploi dynamisé.

Or, jamais depuis bien longtemps le chômage n’a autant augmenté. Jamais les prix n’ont connu une telle envolée, menaçant le pouvoir d’achat des actifs et des retraités. Quant à la baisse des impôts, elle s’évapore.

Simultanément, l’État se désengage, abandonne plusieurs de ses missions. Il se débarrasse de nombreux secteurs et les transfère aux collectivités locales. Sous prétexte de mesures techniques, le gouvernement fait feu de tout bois. Il ampute d’un an l’aide destinée aux Contrats-Emplois-Consolidés. Il « joue » sur les taux et prive ainsi Clermont-Communauté d’un million d’euros au titre de la taxe professionnelle. Par divers tours de passe-passe, le gouvernement « fait de la gratte ». Les crédits de plusieurs ministères connaissent un gel sans précédent. Les aides à des projets de qualité sont bloquées et parfois supprimées. Des reversements promis sont suspendus voire supprimés.

La conséquence sera incontournable. Les collectivités ainsi pénalisées devront trouver des ressources et donc augmenter leur fiscalité (comme la plupart l’ont fait cette année).

Le miroir aux alouettes est brisé. La politique nationale est une amère « raffarinade ». Notre commune, comme les autres collectivités, devra en subir les effets. Cela n’est pas enthousiasmant mais au moins cela constitue un élément à un vrai débat politique. Dans la dignité.