Élections des 21 et 28 mars : IDÉES Pour Beaumont s’engage

mercredi 17 mars 2004, par Le Bureau

Politique

On sait tous que, depuis quelques années, les campagnes électorales ne passionnent plus les foules et que l’abstention n’a cessé de progresser… phénomène d’autant plus inquiétant qu’il est sous-évalué puisque, dans le même temps, le taux de non inscriptions semble s’être lui-même élevé.

Et une aubaine pour la droite et l’extrême-droite …

Perméables aux prophètes complaisamment médiatisés du marché qui ne cessent de présenter des évolutions très dommageables sur le plan social (chômage, précarité, atteintes aux Services Publics…) comme inexorables, les électeurs s’interrogent sur l’utilité du vote, l’élection ne semblant plus être l’expression d’un choix … ce qui fait parfaitement l’affaire de la droite ! En effet, celle-ci s’accommode fort bien d’une participation très faible. Le renoncement de beaucoup à voter, qu’il soit une manifestation de désinvolture ou une expression de défiance, ne peut que la satisfaire et ne la conduira en aucun cas à remettre en cause la légitimité d’une élection. Si ceux qui pourraient s’opposer à son action antisociale choisissent de se taire, elle ne peut que s’en féliciter. Une démocratie de façade lui suffit amplement, qui permet au Medef de peser d’autant plus lourdement sur le débat politique que ses victimes ont déserté les urnes. Rappelons - nous, si besoin était, que celui qui est le grand ordonnateur de ce lourd mouvement de recul social n’a obtenu que 19 pour cent des voix au premier tour des Présidentielles. D’ailleurs, un des thèmes récurrents de la droite n’est - il pas le trop d’état et la volonté répétée de limiter son intervention à ses fonctions régaliennes ? Bref, moins l’état fera de politique, moins il y aura d’électeurs et plus le libéralisme de M. Seillère (qui, lui, ira voter et deviner pour qui ?) pourra peser sur le débat social. Du reste, à ce jour, avez - vous vu ou lu la moindre incitation à voter émanant de ce gouvernement sur votre écran de télé ou dans votre quotidien ?

Une condamnation radicale de la politique actuelle

Une condamnation radicale de la politique actuelle relève du devoir civique pour tous les citoyens de gauche

Cette politique, qui depuis deux ans, joue à opposer les Français entre eux, ceux qui travaillent à ceux qui sont au chômage, les salariés du privé à ceux de la Fonction Publique, les actifs aux retraités, cette politique qui frappe plus sévèrement les plus faibles, qui fait payer la baisse des impôts de quelques-uns par l’augmentation pour tous de la taxe sur les produits pétroliers, cette politique cynique qui parle du logement social et des handicapés tout en réduisant les crédits qui leur sont destinés, cette politique qui s’en prend aux acquis sociaux (emplois jeunes, allocation personnalisée à l’autonomie, réduction du mode et de la durée des indemnités attribuées aux chômeurs), aux Services Publics, à l’Ecole, à la Culture, à la Recherche à tout ce qui protège déjà insuffisamment les plus fragiles, les plus exposés, les plus démunis, à tout ce qui permettrait de mieux affronter l’avenir…

S’abstenir aujourd’hui, c’est accepter passivement le recul social et l’injustice, c’est admettre la prédominance du MEDEF, c’est compromettre l’avenir de nos enfants…

Demain, les collectivités territoriales auront un pouvoir accru dans le cadre de la décentralisation (action sociale, santé, éducation, vie économique).

IDÉES pour Beaumont appelle à participer massivement aux scrutins des 21 et 28 mars afin d’ assurer une forte majorité de gauche au Conseil Général ainsi qu’à la Région.