Échéances électorales et grosses ficelles ...

lundi 2 février 2004, par Le Bureau

Politique

Les réformes de l’UNEDIC (durcissement des conditions d’accès et réduction de la durée d’indemnisation de trente à vingt-trois mois), du RMI transformé en RMA (sans moyens réels), de l’allocation de solidarité spécifique, de l’aide médicale d’État contribuent en ce début d’ année à la dégradation programmée de la situation de milliers de Français. Bien évidemment cette politique dure pour les plus faibles traduit la servilité de la Droite aux gens du MEDEF, comme le prouve encore l’exonération de la taxe professionnelle à compter du premier janvier. Mais, comme les échéances électorales arrivent, le discours change et notre Président de la République n’hésite pas à reprendre le thème éculé de la fracture sociale avant d’annoncer, sans rire, sa volonté de “redonner la priorité à l’emploi”. Par qui compte-t-il être cru alors qu’après avoir supprimé les dispositifs mis en place par la Gauche, son gouvernement essaie de bricoler des substituts à quatre sous ?

Quant au chômage, mis à part le droit au départ en retraite avant soixante ans pour les gens ayant leurs annuités, concession faite pour permettre aux plus naïfs d’avaler l’amère potion de la réforme des retraites, il semble davantage compter sur le retour de la croissance aux États-Unis et sur l’évolution de notre démographie vieillissante que sur sa propre politique ... aveu tragique d’un consternant manque d’ambition. Cela devrait cependant suffire à afficher quelques chiffres rassurants en pleine campagne électorale, complaisamment repris par des médias paresseux voire complaisants ... C’est d’ailleurs là l’unique but de la manœuvre ...