Bonjour, je m’appelle Henri ...

Henri Guaino, l’ego et la douleur d’un grand médiatics...

dimanche 18 novembre 2012, par Jiherre

Politique

Plusieurs fois par semaine, on pourrait les compter, Henri Guaino sévit dans les grands médias nationaux , affichant sans vergogne une présence incroyablement disproportionnée avec son poids politique ... Radios du matin ou télés du soir – et réciproquement – semblent pourtant se disputer un homme qui aime à faire la leçon et dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas peur du paradoxe. En effet, faire citer par Sarkozy, dans les discours écrits pour ce dernier, les noms de Blum, Hugo et Jaurès, témoigne à la fois d’une laborieuse tentative de récupération et d’une cruelle et définitive absence de lucidité ... Il est des gageures qu’il convient d’éviter, le ridicule étant incontournable. Le discours de Dakar, dont il fut également l’auteur, illustre une nouvelle fois cette triste confusion même si le plus surprenant est que l’ancien Président l’ait lu sans en mesurer la portée ...

Convaincu que la République ne pouvait se passer de lui, celui qui aime à se présenter comme « un Gaulliste social » n’a d’ailleurs pas hésité à se faire héroïquement élire dans un fief de la droite en n’ayant pas peur, pour justifier son parachutage, d’affirmer que l’enjeu n’était pas local mais qu’il s’agissait d’être un élu de la France ... Excusez du peu !

On l’entend donc, à longueur d’antenne, tenir, entre deux tics, des propos définitifs, avec l’air lassé de celui qui se pense trop intelligent pour se croire compris ... Hier il condamnait la fin de campagne trop à droite à son goût de l’ex-président, aujourd’hui, après avoir renoncé à sa candidature à l’UMP, il soutient Copé dont les réoccupations sociales n’échappent à personne ! Certes le vrai problème vient moins de monsieur Guaino que de ceux qui lui donnent un tel temps de parole. Le font-ils par choix, par défaut, par habitude ou trouvent-ils, en lui et en quelques autres, des interlocuteurs à la mesure de leur propre médiocrité ? Il ne paraît pas illégitime de se poser la question !