Avec l’UMP, luttons contre le chômage

lundi 31 mai 2004, par Le Bureau

Politique

François Barrière, membre du Conseil national du MNR et ancien candidat à la députation, est aujourd’hui agent administratif à la région. La nomination de ce militant actif du parti d’extrême-droite deux jours avant l’arrivée de la gauche au Conseil régional fait désordre. Certes l’alternance politique engendrée par les dernières élections a entraîné des déménagements inattendus, et il faut bien recaser ceux qui, fut-ce sans beaucoup de talent, ont servi la cause – le MNR a fait 1,03 % – mais la signature hâtive d’un tel arrêté témoigne du zèle apporté par l’équipe précédente à trouver un emploi à l’ex-assistant du groupe mégrétiste aujourd’hui disparu. Beaucoup de ses petits camarades n’auront pas cette chance et on se demande bien pourquoi …

Jean-Yves Fafournoux, ancien conseiller régional et signataire de l’arrêté dit qu’il a eu un réel cas de conscience, qu’il n’a pas voulu le laisser à la rue, qu’il a pris la décision la tête haute et que, de toute façon, “Il (comprenez M. Barrière) est très bien encadré” (sic) … Cela prête à sourire pour le moins, à frémir pour le pire …

Pendant la campagne des régionales, M. Le Pen prétendait que la candidature du MNR avait été téléguidée et financée par l’UMP afin d’empêcher le Front National de franchir la barre des 10% qui, en lui permettant de figurer au deuxième tour, aurait hypothéqué la réélection de VGE. Le résultat final a heureusement montré que la gauche n’avait pas eu besoin de cette encombrante présence pour l’emporter mais on ne peut toutefois pas s’empêcher de penser qu’il y avait quelque pertinence dans les propos du dirigeant du FN.

Nous n’osons imaginer que VGE, tout à sa Constitution Européenne, ait pu un seul instant cautionner d’aussi médiocres agissements et nous attendons avec impatience qu’il les condamne …