Entrevue avec Marie-Christine Lemesle

vendredi 1er décembre 2000, par Le Bureau

Marie-Christine Lemesle

Question : Pouvez-vous rapidement vous présenter et nous dire en quoi la culture vous intéresse ?

Marie-Christine Lemesle : Je crois que l’on peut me reconnaître à travers mon métier. Je suis directrice d’une école maternelle par passion et par volonté : passion pour éduquer les enfants, volonté de les éveiller aux richesses du monde. Le choix d’enseigner en maternelle a un côté “militant”. Il faut beaucoup d’énergie et de conviction pour développer le savoir des jeunes enfants, encourager leur curiosité et leur spontanéité. À ce titre, j’établis un lien entre enseigner en maternelle et mener des actions culturelles. Aujourd’hui, la culture a encore besoin d’être défendue et reconnue.

Pour beaucoup, elle est réservée à un cercle d’initiés, “l’élite” de la société. Je ne partage pas ce point de vue. Pour moi, la culture nous concerne tous. On peut trouver du plaisir à découvrir ce que les artistes expriment à notre place. Et même si l’on est parfois étonné, voire “choqué”, l’essentiel reste la curiosité.

Q : Comment verriez-vous votre rôle d’adjoint à la culture à Beaumont ?

MCL : Professionnellement, je suis amenée à animer et à coordonner les actions proposées par divers partenaires. Je conçois le rôle d’adjoint à la culture de la même façon. Recenser l’existant, connaître celles et ceux qui les initient, comprendre leurs objectifs pour satisfaire leurs besoins afin de mettre en œuvre une politique culturelle cohérente : voilà le travail d’un responsable.

Ce qui compte c’est d’ouvrir à chacun la porte d’un monde méconnu, trop souvent jugé inaccessible, réservé à d’autres. Je suis sûre qu’il s’agit d’une idée fausse. Mais, pour cela, il est indispensable d’aller vers les gens, de leur offrir des opportunités, de multiplier les initiatives. Tous les publics sont concernés et toutes les formes de spectacles sont envisageables.

Pour moi, ce qui sera tout aussi important, c’est d’être aussi force de proposition, en associant le cœur et l’esprit.