L’État se désengage !

vendredi 24 septembre 2010, par Le Bureau

PolitiqueFinanceDécentralisation

Malgré les discours officiels, la quasi-totalité des élus locaux le disent : Sans cesse, lʼÉtat se désengage. Au-delà de cette formule, il est intéressant de voir concrètement ce que cela signifie.

Les collectivités, moteur de lʼéconomie

Il faut tout d’abord savoir que les 3/4 des investissements sont réalisés par les collectivités locales. Ce sont elles qui font tourner le moteur économique. Sans elles, l’emploi s’effondrerait encore plus. Sans elles, la plupart des services (en particulier sociaux) disparaîtraient.

C’est pourquoi les aides de l’État sont si importantes. Sans elles, baisse des investissements, baisse des services.

Un cas concret à Beaumont

Début 2010, la Commune établit un dossier de demande de DGE (Dotation Globale d’Équipement) auprès de la Préfecture. Il s’agit d’un dispositif visant à aider les collectivités qui s’engagent dans des dépenses d’infrastructure importantes et destinées à privilégier l’avenir.

Depuis plusieurs années, le montant de cette DGE décroît et les règles d’attribution se complexifient. C’est pourquoi la Commune de Beaumont a décidé de strictement respecter les orientations affichées : un seul dossier, une priorité aux équipements des écoles. Le dossier est très solide. La demande de subvention est votée à l’unanimité.

Depuis plusieurs années, notre commune investit sans cesse dans LʼÉtat se désengage l’infrastructure scolaire. Elle s’engage dans des démarches d’avenir (accessibilité, recherche d’économies …) sur la base de réflexions et d’études approfondies offrant toutes les garanties de bonne utilisation. De plus chaque fois que la Commune a bénéficié d’une aide au titre de la DGE, sa rapidité d’utilisation a été appréciée, attestant de la qualité des opérations concernées.

Donc, sur un projet de près de 100 k€ (96 577 exactement), la commune sollicite une aide de 24 225 € au titre de la DGE. Le projet concerne l’école élémentaire Jean-Zy : sécurisation, génie climatique, accessibilité, façades, rangements et sécurité des dépendances, réfection de la cantine (sol, plafond, isolation phonique). Toutes les interventions correspondent à des priorités gouvernementales : accessibilité, sécurité, économies, confort acoustique… Et pourtant, le verdict est sans appel : pas de DGE pour Beaumont. Refus (sans explication) de l’État.

Les conséquences

Cela signifie l’incapacité de financer les travaux du réfectoire. Par voie de conséquence : qualité de service sans amélioration. Qualité d’accueil : aucune amélioration. Impact sur l’emploi : nul alors que le chômage ne cesse de croître. Ainsi, tous les usagers de l’école sont pénalisés : enfants, personnels. Indirectement : les travailleurs du secteur du bâtiment mais aussi les contribuables Beaumontois qui devront financer ultérieurement ces travaux dans des conditions techniques et économiques moins favorables. Sans parler de la déception des parents, de l’équipe pédagogique.

Bref, une décision de cet ordre est lourde de conséquences.

Il est grand temps que chacun comprenne que cette politique à courte vue est inefficace et injuste.