Des promesses vieilles de plus de 20 ans

mercredi 1er décembre 1999, par Le Bureau

Environnement

Beaucoup de nos concitoyens sont Beaumontois d’assez fraîche date. Cela permet au Maire de formuler quelques promesses. Hélas, rien de nouveau et un petit retour en arrière sera instructif.

Retour en arrière

Aujourd’hui que dit A. Dumeil : Il faut entretenir les parcelles communales dans la forêt de la Châtaigneraie. Comme le souligne La Montagne, le but est de « faire de la châtaigneraie un espace de promenade boisé bien entretenu » (22/07/99). Nous sommes tout à fait d’accord. Hélas, voilà plus de 22 ans (oui, 22 ans), on promettait la même chose aux Beaumontois.

Le 4 janvier 1978, La Montagne titrait « Site à protéger, la Châtaigneraie de Beaumont va devenir un espace vert à usage institué ». Sous ce titre, l’article décrit cette forêt, ces usages passés. On trouve déjà les mêmes propos et les mêmes promesses : « La municipalité se soucie de doter la commune de ces oasis de verdure sans lesquels la vie urbaine deviendrait vite intenable. À l’Ouest, ce sera la vocation de la Châtaigneraie qui, de l’usage coutumier qu’elle connaît jusqu’à présent, passera à un usage institué ». Quoi de neuf en 22 ans ? RIEN.

Au cas où certains ne le sauraient pas, rappelons que A. Dumeil était déjà 1er adjoint au Conseil municipal et que, pendant ce temps il a toujours occupé des fonctions très importantes à la Mairie ... En particulier, il était en charge des dossiers d’urbanisme et d’aménagement de notre commune.

L’achat par la commune : une « fausse bonne idée »

L’article de juillet 99 préconise l’acquisition par la commune des diverses parcelles pour parvenir à une gestion de tout le site. A priori, cette proposition paraît de bon sens. Mais, elle révèle surtout une absence de réflexion sérieuse, ou bien dissimule des arrières pensées moins avouables.

Cette suggestion est illusoire. En effet, vu le nombre de parcelles, l’achat au coup par coup s’échelonnerait sur des dizaines d’années. Autant dire que la municipalité ne s’engage guère dans une démarche volontariste pourtant indispensable. Mais il y a plus grave. Cette suggestion est dangereuse. Voici pourquoi. Imaginons que les parcelles communales atteignent une « masse critique » de maîtrise de cet espace. L’expérience nous montre que, systématiquement, l’équipe actuelle a contribué à la disparition des espaces verts au profit de l’urbanisation. Quand le Maire dit que Beaumont ne dépassera pas 15 000 habitants, cela signifie qu’il envisage un accroissement de population de l’ordre de 4000. Il faudra donc des terrains. Alors, la tentation sera forte d’utiliser la réserve foncière ainsi constituée pour la lotir et élargir l’assiette des taxes locales.

Il est vrai que la situation actuelle est un obstacle à l’indispensable entretien. Il est encore plus certain que seules des mesures originales et astucieuses pourront répondre aux attentes de nos concitoyens et recueillir l’adhésion des propriétaires. C’est pourquoi IDÉES Pour Beaumont vous présente ci-après ses propres suggestions.